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Autrefois en Ariège

Les montreurs d'ours de l'Ariège

montreur-oursParmi la population française, le métier de Montreur d'Ours a été une spécialité, quasiment exclusive, des habitants de deux vallées ariégeoises: celles de l'Alet (Ustou) et du Garbet (Aulus-Ercé-Oust).

Comme toute la montagne pyrénéenne, ces deux vallées étaient autrefois très peuplées. Vers 1850, on y comptaient jusqu'à 10.000 habitants (pour 1500 environ aujourd'hui). Les conditions de vie y étaient difficiles et, depuis longtemps, les hommes surtout avaient l'habitude de s'expatrier temporairement pour effectuer des travaux agricoles en Espagne et dans le bas pays. Au XVIIIe siècle, commença à se développper parallèlement le colportage, activité qui ne cessa qu'au début du XXe siècle.

Le colportage en Haut-Couserans au 19ème siècle

laffitteEn Haut-Couserans, le colportage s’inscrit comme un phénomène très important du 19ème siècle et du début du 20 ème siècle, permettant aux habitants de cette région de subvenir à leurs besoins. Il s’agissait d’un processus vital pour des familles qui cherchaient seulement à se nourrir et non à s’enrichir.

La densité de population en Haut-Couserans atteignit son apogée à la fin de la première moitié du 19 ème siècle. On y comptait 50 habitants au km2 sur les cantons de Castillon et d’Oust et même 87 sur le canton de Massat, la plus forte densité de toute l’Ariège.

Il y avait donc beaucoup de gens pour peu de terres utilisables dans cette région de montagne. De plus, à la misère provoquée par la surpopulation, s’ajouta, en 1846, la disette amenée par la maladie de la pomme de terre.

Pour beaucoup, il devint quasi impératif de quitter le pays, soit pour une durée limitée, par exemple, pour des tournées de colportage, soit de façon définitive, pour un exode vers des villes ou pour des pays plus lointains. Le colportage fut pratiqué, en Haut-Couserans, d’une manière importante au 19 ème siècle et au début du 20 ème siècle. L’activité de montreurs d’ours, exercée dans les vallées de l’Alet et du Garbet, constitue une forme de colportage qui remonte à la fin du 18 ème siècle.

Colporteurs du Couserans : quelques témoignages recueillis en 1985...

Mme Andreu d’Oust

« Mon père était colporteur ainsi que tous ses frères. Ils allaient jusqu’en Dordogne où ils aidaient les paysans fabriquants d’huile de noix. Parfois, ils ramenaient cette chose étrange à la maison. Beaucoup de colporteurs de Couflens partaient à Bordeaux. Certains y ont acheté des vignobles dont les héritiers profitent encore. Mais la plupart revenaient en Couserans pour aider à l’élevage et à la culture dans les fermes…… »

La Boutique des Colporteurs à Soueix-Rogalle

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En 2005 les héritiers de la Maison Souquet ont léguée la maison à la Commune de Soueix-Rogalle. Cette maison abrite au rez de chaussée une ancienne boutique à vocation multiple : épicerie, quincaillerie, mercerie, bijouterie et objets de piété, qui servait également de lieu d’approvisionnement pour les colporteurs.

Après 7 ans d’études, de recherches, d’inventaire, de dossiers, puis deux ans de travaux, la Boutique des Colporteurs ouvre ses portes aux visiteurs en juillet 2013. La boutique et les pièces adjacentes au rez-de-chaussée ont été préservées pour y créer un espace dédié à l’histoire du lieu et des colporteurs.

La légende des sabots de la vallée de Bethmale

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Les Maures envahirent le Midi de la France et surtout les Pyrénées au IXème siècle. Ils occupèrent la vallée de Bethmale sous la conduite de leur chef "Boabdil". Le fils du chef s'éprit de la plus jolie fille du val. Elle s'appelait "Esclarlys", ce qui signifie "teint de lys sur fond de lumière". Esclarlys était déjà fiancée au pâtre chasseur d'isards "Darnert". Ce dernier s'était retranché dans la montagne avec ses compagnons pour organiser une vengeance.  

Les orris : anciens abris des bergers en montagne

orriEn Ariège, les terres sont très morcelées et de faible superficie, c'est pourquoi le paysan encore aujourd'hui, conduit ses troupeaux en estive, dans les pâturages d'altitude pendant toute la bonne saison (de mai à octobre selon les années).

Ce phénomène est appelé la transhumance.

L'orri est l'abri où le paysan-berger vivait pendant ces quelques mois. Il est de forme arrondie et entièrement en pierre sèche c'est à dire que la construction n'utilise aucun mortier.

Un grand merci aux photographes

Qui sommes-nous ?

De juillet 2000 à la fin de 2017 ariege.com était un site spécialisé dans le tourisme pour le département de l’Ariège.